Entretien

Certains principes de base et certaines façons de procéder sont les mêmes pour l’entretien de toutes les surfaces naturelles. Des informations importantes à ce sujet sont disponibles ci-dessous.

L'entretien des prairies fleuries se distingue nettement de l’entretien conventionnel, ce qui est un point essentiel du succès de la revalorisation écologique. Un entretien spécifique s’impose pour que la richesse des espèces des prairies fleuries puisse prospérer: 

• Une à trois coupes par an
• Une coupe avant que les graines parviennent à maturité et une après la défloraison à l’automne
• Laisser les herbes coupées sur place pour permettre l’ensemencement avant de les évacuer
• Effectuer la coupe au moyen d’une faucheuse à barre de coupe ou d’une faux
• Laisser une bande refuge ou couper en plusieurs étapes

Pour revaloriser les haies et autres structures boisées comme les bosquets ou les arbres par un entretien naturel, il convient de respecter différents principes de base. Ceci est également valable lorsqu’il s'agit de les conserver en bon état.

Traditionnellement, de nombreuses communes agrémentent leurs surfaces de massifs de plantes annuelles. Ces surfaces fleuries et colorées sont souvent peu propices à la biodiversité. Toutefois, si elles sont réduites à un minimum et entretenues correctement, elles peuvent constituer un espace de vie et en particulier une source de nectar précieuse.

Les plans et cours d’eau sont de véritables «hotspots» en termes de biodiversité et peuvent assurer une fonction de mise en réseau au sein de l’espace urbain. Avec un entretien approprié, il est souvent possible d’exploiter les synergies existantes entre l’amélioration de la protection contre crues, la revalorisation écologique ainsi que l’augmentation du potentiel récréatif dans l’espace urbain.

En principe, l’entretien des surfaces naturelles ne demande pas beaucoup de travail s’il est correctement réalisé. Il convient par exemple de préserver certaines surfaces de l’embroussaillement, ou bien de faucher les prairies au bon moment et de laisser la fauche au sol un certain temps pour favoriser l’ensemencement avant de l'évacuer. Des appareils adaptés vous permettent non seulement d’assurer un développement naturel des plantes, mais aussi de préserver la faune locale.

Si elles sont aménagées en conformité avec les conditions locales, les surfaces naturelles n’ont en principe pas besoin d'intrants supplémentaires. En revanche, la biodiversité est souvent beaucoup plus faible sur les sols riches en substances nutritives, car ceux-ci sont principalement peuplés d’une petite quantité d’espèces dominantes et non spécialisées.

Il convient de renoncer autant que possible aux produits phytosanitaires, même si le désherbage mécanique peut s'avérer indispensable – notamment en cas de poussée invasive de néophytes.

De plus, les espaces naturels riches en espèces présentent généralement une grande diversité d’insectes utiles pouvant agir contre les pathogènes.

Les espèces exotiques envahissantes nuisent à la biodiversité locale. C’est pourquoi ces espèces doivent être combattues de manière ciblée. Des surfaces spécialement dédiées à la biodiversité telles que les oasis naturelles doivent être tenues à l’écart des plantes néophytes envahissantes afin d’éviter que la biodiversité ne soit menacée. Selon différents accords internationaux, lois et prescriptions fédérales, il revient à la Confédération et aux cantons de coordonner les efforts au sein des communes.

Toute personne souhaitant obtenir des informations plus ciblées peut s’adresser aux services spécialisés cantonaux. Les municipalités disposent parfois également d’un-e spécialiste chargé-e des plantes néophytes.